Documentaire qui retrace l’itinéraire d’un homme qui aura consacré sa vie à guider le peuple Kanak vers son émancipation et qui est mort avant même d’avoir achevé sa tâche, assassiné par l’un des siens.
Production: aaa
INA - RFO - ADCK
et en DVD
Prix : 39 € + frais d'envoi
Un siècle d'histoires en Nouvelle-Calédonie par Gilles Dagneau, 10 heures de programme: 6 documentaires, des entretiens, des débats et reportages...
DVD 1 – L’AUBE D’UN NOUVEAU SIECLE
Le contexte: lʼhistoire commence dans la région de La Foa où se sont affrontés les kanak et les colons lors de la grande insurrection de 1878 initiée par le grand chef Ataï. Cʼest là que naît, en 1901, lʼécrivain calédonien Jean Mariotti, fils dʼun libéré du bagne installé sur des terres ancestrales kanak cédées par lʼadministration française.
FILM : PRISONNIER DU SOLEIL (52ʼ, 2010)
Dans les rues de Paris, le narrateur du film, alors enfant, croise Jean Mariotti et sa femme Ludmilla. Jean Mariotti vit à Paris depuis trente ans. Ses écrits, poèmes, contes et romans, sont un hymne à la Nouvelle-Calédonie de sa jeunesse quʼil ne peut oublier. Bien après sa mort, le narrateur sʼinstalle en Nouvelle-Calédonie et découvre lʼoeuvre de Jean Mariotti. Il entreprend une réflexion personnelle sur les thèmes du voyage, de lʼexil et du déracinement.
SUPPLEMENTS
Making of du film, 12ʼ
Entretien avec Gilles Dagneau par Gérard Le Moal, 14ʼ
Bande annonce
DVD 2 – 1942-1945 : LA GUERRE DU PACIFIQUE
Le contexte: la Nouvelle-Calédonie devient la base stratégique des alliés dans le Pacifique sud, une aire de repos pour les soldats blessés lors des combats aériens avec la flotte japonaise. Environ 130 000 américains vivent à Nouméa qui ne compte alors que 12 000 habitants.
FILM : REMEMBER NEW CALEDONIA (35ʼ, 2011)
Lʼun dʼeux, le major Andrew Vrtjak, livre les impressions de son séjour dans un journal intime retrouvé par le collectionneur Max Shekelton. En compagnie dʼAndré Jacquier, spécialiste de la période, celui-ci commente des images dʼarchives inédites de lʼarmée américaine exhumées par lʼhistorien calédonien Ismet Kurtovitch.
SUPPLEMENT
Débat télévisé animé par Patrick Caillet, avec Ismet Kurtovitch, Fote Trolue, 38ʼ
DVD 3 – LES ANNEES 50 ET 60
Le contexte: la présence américaine lors de la seconde guerre mondiale en Nouvelle-Calédonie a sorti la colonie de sa torpeur. Les pays dʼAfrique vont devenir indépendants. En Océanie, les kanak obtiennent la citoyenneté française et le droit de vote. Cependant l’esprit de la Nouvelle-Calédonie demeure très colonial. Dans ce contexte, le Gendarme Citron fait figure de précurseur.
FILM : LE GENDARME CITRON (52ʼ, 2008)
Robert Citron et sa femme débarquent en Nouvelle-Calédonie en juillet 1955. Bientôt affecté à lʼîle des Pins, le gendarme fait lʼacquisition dʼune caméra 8mm et sʼimprovise cinéaste. Grâce aux liens quʼil parvient à tisser avec les kanak, Citron filme leur vie quotidienne et coutumière. Il parachève son travail à Canala dans les années 60. 50 ans plus tard, ses films sont devenus des trésors ethnographiques que les collecteurs du patrimoine kanak s’emploient à décrypter.
SUPPLÉMENTS
Les archives inédites de Robert Citron, 94'
Entretien avec Gilles Dagneau par Gérard Le Moal, 10'
Bandes annonces
Levée de deuil à Tiaoué. 1995. Version commentée par Gilles Dagneau, 17'
DVD 4 – 1970/1989 : LES ANNEES POLITIQUES
Le contexte: lorsque le gendarme Citron quitte la Nouvelle-Calédonie en 1968, les premiers étudiants kanak bacheliers sont à Paris. Dans la mouvance des événements du mois de mai, ils participent à lʼéveil politique. Parmi eux, se trouvent Nidosh Naisseline, Dewé Gorodé, Fote Trolue qui créent le mouvement radical des Foulards Rouges. Il y a aussi Jean-Marie Tjibaou, prêtre de son état, qui est à Lyon où il étudie lʼéconomie et les sciences sociales.
FILM : JEAN-MARIE TJIBAOU, LA PAROLE ASSASSINEE ? (52ʼ, 1998)
De retour en Nouvelle-Calédonie, Jean-Marie Tjibaou quitte les ordres. Il s’investit dans la culture et organise le Festival Mélanésia 2000, grand rassemblement culturel destiné à faire partager les valeurs kanak avec Nouméa la blanche. Jean-Marie Tjibaou entre en politique, sʼimpose en tant que leader et sʼattelle à une double tâche : réaliser lʼunité du peuple kanak et le mener vers lʼindépendance. Après les dramatiques événements de 1984 et de 1988, il signe les Accords de Matignon avec Jacques Lafleur qui rétablissent la paix mais renvoient à dix ans lʼidée dʼindépendance. Un an plus tard, il est assassiné par un extrémiste kanak, Djubelly Wea.
SUPPLÉMENTS
Jean-Marie Tjibaou, par Marie-Claude Tjibaou, Roger Boulay, Alban Bensa, 17'
Explications : magazine de Walles Kotra. Invité : Jean-Marie Tjibaou, 24'
DVD 5 – LES ANNEES 90 : L’APRES TJIBAOU
Le contexte: lʼassassinat de Jean-Marie provoque un véritable schisme dans le monde kanak. Les kanak ont perdu un homme brillant, charismatique, lʼinterlocuteur légitime avec le pouvoir français. Sa disparition relance son idée de créer un espace culturel kanak en pleine ville. Ce sera le Centre Culturel Tjibaou. Le projet de dimension internationale sʼinscrit dans le cadre des grands travaux du Président François Mitterand. Marie-Claude Tjibaou et Octave Togna sont, via lʼAgence de Développement de la Culture Kanak (ADCK), les maitres dʼouvrage du projet.
FILM : RENZO PIANO, le chemin kanak (52ʼ, 2008)
Renzo Piano, lʼarchitecte du Centre Georges Pompidou, est au sommet de son art lorsquʼil décide en 1990 de se lancer dans cette aventure inhabituelle, risquée et attirante : construire loin de son univers culturel, en Océanie. Renzo Piano se rend sur les lieux, sʼassocie avec lʼanthropologue Alban Bensa qui le guide sur « le chemin Kanak » et remporte le concours. Le Centre Culturel Tjibaou est le fruit dʼune longue réflexion politique, architecturale et ethnologique.
SUPPLÉMENTS
Entretiens avec A. Bensa, W. Kotra, E. Kasarhérou, R. Boulay, R. Piano, W. Vassal, M. Rocard, 38'
Bandes annonces
DVD 6 – LES ANNEES 2000 : LA RECONCILIATION
Le contexte: à Ouvéa, la famille Wea a endossé la responsabilité de lʼacte de Djubelly, meurtrier de Jean-Marie Tjibaou. Les années ont passé. Depuis le drame, les Wea multiplient les démarches pour obtenir le pardon de la famille Tjibaou. Marie-Claude Tjibaou reste sourde à toute demande. Pour elle, Ouvéa nʼexiste plus.
FILM : TJIBAOU, LE PARDON (52ʼ, 2006)
En 2000, pendant le Festival des Arts du Pacifique, Marie-Claude Tjibaou est abordée par un jeune homme qui se présente comme étant le fils de lʼassassin de son mari. Elle est sensible à sa démarche et comprend soudain la douleur des gens dʼOuvéa. Avec lʼaccord de ses propres enfants qui ont grandi et lʼaide de représentant des églises catholique et protestante, lʼidée dʼun pardon possible se dessine. Les cérémonies du pardon ont lieu quatre ans plus tard à Tiendanite. Joël Tjibaou, le fils cadet, accorde publiquement au non des siens, le pardon à la famille Wea.
SUPPLÉMENTS
Le Pardon commenté par Alain Christnacht, Jacques Lafleur, Elie Poigoune, Louis-José Barbançon, Emmanuel Kasarhérou, Nicolas Kurtovitch, 7'38
Entretien avec Gilles Dagneau par Gérard Le Moal. A propos de la trilogie “Tjibaou”, 26'
Le Pardon, lauréat des Etoiles de la SCAM, 2'53
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